Gabrielle Wittkop  
   

27 mai 1920 – 22 décembre 2002.

Née en 1920 à Nantes, Gabrielle Wittkop s’est établie à Francfort en 1945, partageant sa vie avec l’essayiste allemand Justus Franz Wittkop. Journaliste pour les pages culturelles du Frankfurter Allgemeine Zeitung, voyageuse au long cours aux confins de l’Asie, elle est morte comme elle a vécu, « en homme libre », le 22 décembre 2002. En 2020, on commémorera les cent ans de sa naissance.

Depuis la parution du Nécrophile en 1972 chez Régine Deforges, Gabrielle Wittkop est l’auteur d’une dizaine de «livres noirs chargés de mort, de poison et de tourments gothiques» (Éric Dussert in Le Matricule des Anges). En 2001, les éditions Verticales ont réédité deux de ses chefs-d’œuvre: La Mort de C. et Le Nécrophile, et ont publié un roman inédit, Sérénissime assassinat, tous trois fort remarqués par la critique, les libraires et de nombreuses maisons d’éditions étrangères, notamment en Allemagne, son pays d’adoption où elle a rencontré un véritable succès. Gabrielle Wittkop est morte en décembre 2002 à Francfort.
Ont paru depuis de façon posthume, Le sommeil de la raison, recueil de «six récits cruels et raffinés», et deux romans inédits de Gabrielle Wittkop intitulés La Marchande d’enfants et Chaque jour est un arbre qui tombe. Son œuvre est traduite dans une dizaine de langues.
Est parue chez Verticales en mai 2009, la réédition des Rajahs blancs, roman historique qui raconte un épisode peu connu de la colonisation en Inde et les destins extraordinaires des Brooke, aventuriers anglais (de père en fils) qui régnèrent près de cent ans durant sur l'île de Bornéo. Les Carnets d'Asie (Verticales, 2010) réunissent quant à eux les souvenirs que Gabrielle Wittkop a rapporté de Thaïlande, de Malaisie, de Sumatra, d’Indonésie et de Bornéo lorsqu’elle était grand reporter.
Une édition revue et augmentée des Départs exemplaires paraît en octobre 2012. En 2017, le livre de poèmes Litanies pour une amante funèbre a été réédité par les éditions du Vampire Actif.

© Luc Pâris



Born in 1920 in Nantes, Gabrielle Wittkop moved to Frankfurt in 1945, sharing her life with German essayist Justus Franz Wittkop. A journalist for the cultural section of the Frankfurter Allgemeine Zeitung, a long distance traveller to the outermost bounds of Asia, she died as she had lived, “as a free man”, on December 22nd, 2002. The centenary of her birth will be commemorated in 2020.

Extrait de l’entretien de Gabrielle Wittkop, . 2001
 
DU MÊME AUTEUR
AUX ÉDITIONS VERTICALES


La Marchande d'enfants
La Mort de C.
Le Nécrophile
Sérénissime assassinat
Le sommeil de la raison
Chaque jour est un arbre qui tombe
Les rajahs blancs
Carnets d'Asie
Les départs exemplaires
Usages de faux