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Arno Bertina |
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Nous sommes au bord de la Méditerranée, un ou deux ans après la chute de Ben Ali, dans un palace non loin de Tunis. La terrasse donne sur la plage mais la clientèle n’en profite pas, ni de la piscine. Et pour cause : rescapés de la guerre en Libye, les hommes ont subi de graves mutilations ; et les femmes, couvertes de pansements, se relèvent d’opérations de chirurgie esthétique. Autour du bassin étale, de manière à la fois grotesque et poignante, on se regarde en chiens de faïence. Quatre personnages — Rafika, Madjed, Naïma, Hassen — se demandent à tour de rôle comment fuir ce lieu morbide, et ne pas renoncer à la joie. |
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