Paru le 5 Sept. 2003
ISBN 2-84335-159-6
256 pages
16.50 euros
 
  Jaime Baltasar Barbosa
 
   
DU MÊME AUTEUR
AUX ÉDITIONS VERTICALES


Dès que tu meurs, appelle-moi
  Brigitte Paulino-Neto
  Lorsque la narratrice rencontre Jaime Baltasar Barbosa, elle en oublie la vraie couleur du monde ; elle ne demande qu’à entrer dans le cercle maléfique de l’amour. L’homme est joaillier. Elle aime le prestige de ce qui brille. Son domaine à elle est le théâtre. Il pourrait la sauver, car le théâtre aussi est prestige. Mais aucun salut n’a été prévu dans ce roman, conforme en cela à la manière portugaise. Plutôt le fer porté dans la plaie de ceux qui pensent, comme elle, que l’amour instruit sur le bien, quand chacun sait qu’il instruit seulement sur le mal. Pas un désir qui ne contienne la possibilité de l’horreur.
Une précision enfin : un faux suspens court dans ces pages. Comme l’auteur ne souhaite pas abuser le lecteur, autant révéler tout de suite que la clef qui ouvre la porte interdite est celle de la chambre nuptiale.

 

  « Ceux qui redoutent la beauté lorsqu’elle se fait violente se garderont d’aborder le livre de Brigitte Paulino-Neto sans précautions. Car il est des textes dont l’aptitude est grande à dévoiler les abîmes dont nous sommes faits. (...) Mi-fiction, mi-poème, il sonde le désespoir à des profondeurs inaccoutumées, la lâcheté, la honte, l’orgueil d’être humain, de n’être que cela, de ne l’être jamais assez. Cet orgueil, c’est celui du narrateur, un géographe portugais dévasté par l’incomplétude, la haine de soi, une ambivalente détestation de son pays, la fascination morbide pour l’homme qui lui a pris sa femme.
Cette langue compose un roman d’une incroyable densité, un texte qui s’offre, en apparence, par une surcharge de sens et se dérobe aussitôt pour la même raison. » - Raphaëlle Rérolle, Le Monde

« Sous le regard d’émigrée de Brigitte Paulino-Neto, le Portugal est une scène de théâtre. Au premier plan : des jeunes gens qui s’ennuie avec plus ou moins d’élégance ; nantis des villes qui possèdent les campagne.(...) En coulisse, cachée derrière le décor : une femme du peule, pauvre et laide, qui croupit dans sa solitude de femme délaissée, oubliée de l’histoire. Une femme que personne ne regarde et qui désespère de tout, brutal comme un animal à peine domestiqué. Le géographe (qui fait office de narrateur) tente de comprendre comment peut naître un lien entre ces deux mondes.
Une métaphore sur la Portugal écartelée entre richesse et misère. » - Michèle Gazier, Télérama

« Sévère envers le Portugal, Brigitte Paulino-Neto nous oblige à la suivre de mot en mot, de phrase en phrase, en nous bousculant, et chaque mot, chaque phrase, nous réveillent comme une énorme gifle de vent. Ils nous invitent aussi à la méditation, sur le voyage et sur l’immobilisme, sur l’immobilisme, sur l’imaginaire et sur la déception. Un livre qui nous emmène fort loin, sans bouger. » - Claude Mourthé, Le Magazine littéraire

« Il y a du Dostoïevski-sur-le-Tage dans ces personnages sans cesse en fuite et travaillant sombrement à leur perte. Sauf que Brigitte Paulino-Neto nous tient à distance de l’apitoiement comme de la répulsion. (….) De la liberté, elle use avec merveille, et nous permet d’user, par les chemins d’une écriture à la fois sensuelle et intellectuelle, concrète et philosophante, à mes yeux la révélation de l’année. » - François Salvaing, Humanité dimanche